DCI = CEFAZOLINE
INDICATIONS
· Elles sont limitées aux infections dues aux germes définis ci-dessus comme sensibles, notamment dans leurs manifestations :
o bronchopulmonaires,
o ORL et stomatologiques,
o septicémiques,
o endocarditiques,
o génitales et urinaires,
o cutanées,
o séreuses,
o osseuses et articulaires.
En raison de la faible diffusion de la céfazoline dans le liquide céphalo-rachidien, cet antibiotique n'est pas indiqué dans le traitement des méningites même à germes sensibles.
· Prophylaxie des infections post-opératoires en
o neurochirurgie (crâniotomie, dérivation du LCR),
o chirurgie cardiaque,
o chirurgie thoracique non cardiaque,
o chirurgie vasculaire,
o chirurgie gastro-duodénale,
o chirurgie biliaire,
o césarienne,
o hystérectomie par voie abdominale et vaginale,
o chirurgie de la tête et du cou avec ouverture du tractus oropharyngé,
o chirurgie orthopédique avec pose de matériel.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
POSOLOGIE
ET MODE D'ADMINISTRATION
Posologie
A titre indicatif, la posologie usuelle est :
Adultes : 0,50 g à 1 g toutes les 8 à 12 heures.
Cette posologie peut être augmentée en fonction de la sévérité de l'infection.
Enfants et nourrissons de plus d'un mois (pour la voie IV) et de plus de 30 mois (pour la voie IM) : 25 à 50 mg/kg et par 24 heures.
Cette posologie peut être augmentée en fonction de la sévérité de l'infection.
N.B.: la sécurité d'emploi de ce produit chez les prématurés et les nourrissons de moins d'un mois n'ayant pas été établie, il n'est pas recommandé d'utiliser la céfazoline chez ces patients.
Insuffisants rénaux :
En cas d'insuffisance rénale, la posologie est adaptée en fonction de la clairance de la créatinine ou de la créatininémie (cf. tableau).
POSOLOGIE CHEZ L'INSUFFISANT RENAL
Infection sévère ou très sévère :
Clairance de la créatinine | Dose de charge | Dose d'entretien |
50 à 20 ml/mn | 500 mg | 250 mg par jour toutes les 6 h |
20 à 10 ml/mn | 500 mg | 250 mg toutes les 12 h |
10 à 5 ml/mn | 500 mg | 250 mg toutes les 24-36 h |
< 5 ml/mn | 500 mg | 500 mg toute les 72 h |
Infection légère ou peu sévère :
Clairance de la créatinine | Dose de charge | Dose d'entretien |
50 à 20 ml/mn | 500 mg | 125 à 250 mg toutes les 12 h |
20 à 10 ml/mn | 500 mg | 125 à 250 mg toutes les 24 h |
10 à 5 ml/mn | 500 mg | 75 à 125 mg toutes les 24 h |
< 5 ml/mn | 500 mg | 50 à 75 mg toute les 72 h |
Prévention des infections post-opératoires en chirurgie : elle doit être de courte durée, le plus souvent limitée à la durée de l'intervention, 24 heures parfois, mais jamais plus de 48 heures.
· 2 g IV à l'induction anesthésique
· puis réinjection de 1 g toutes les 4 heures pendant la durée de l'intervention.
En cas d'administration au-delà de la période per-opératoire, une réinjection de 1 g toutes les 8 heures doit être effectuée.
En chirurgie cardiaque avec circulation extra-corporelle (CEC), une injection supplémentaire de 1 g doit être réalisée après branchement de la CEC.
Dans les césariennes, l'injection doit s'effectuer après clampage du cordon.
DANS TOUS LES CAS, SE CONFORMER STRICTEMENT A L'ORDONNANCE DE VOTRE MEDECIN.
Mode et voie d'administration
La céfazoline peut s'administrer par voie IM profonde ou IV.
Administration IM : Dissoudre la poudre en la diluant dans 3 ml d'eau pour préparation injectable ou une solution de chlorure de sodium à 0,9 pour cent. Agiter le flacon énergiquement jusqu'à complète dissolution du contenu, la solution reconstituée doit être limpide et exempte de particules visibles. Injecter en IM profonde.
Administration IV (à l'usage exclusif des hôpitaux et collectivités) : la céfazoline peut s'administrer soit en injection directe, soit en perfusion continue ou discontinue.
Reconstituer la poudre en la diluant dans 3 ml d'eau pour préparations injectables ou une solution de chlorure de sodium à 0,9 pour cent, pour obtenir une solution primaire. Vérifier que la solution reconstituée est limpide et qu’il n’y a pas de particules visibles.
· Perfusion I.V. discontinue :
L'administration de la céfazoline peut se faire par adjonction à un traitement de restauration liquidien ou à l'aide d'un flacon séparé.
Diluer la solution primaire de céfazoline dans 50 à 100 ml d'eau pour préparations injectables ou dans l'une des solutions I.V. suivantes :
o solution de chlorure de sodium à 0,9 pour cent;
o solution de Ringer-lactate glucosée à 5 pour cent;
o solution de glucose à 5 ou à 10 pour cent;
o solution de Ringer;
o solution de glucose à 5 pour cent et de chlorure de sodium à 0,9 pour cent (l'emploi d'une solution glucosée à 5 % et chlorurée sodique à 0,45 % ou à 0,2 % est également possible),
o solution de Ringer-lactate;
o solution de sucre inverti à 5 ou 10 %.
· Injection I.V. directe :
Diluer la solution primaire de céfazoline dans 5 à 10 ml d'eau pour préparations injectables et injecter lentement en trois à cinq minutes, soit directement dans la veine, soit dans la tubulure d'une perfusion.
La solution doit être inspectée visuellement avant l’administration à la recherche de particules ou d’une coloration anormale. La solution doit être utilisée uniquement si elle est claire et exempte de particules.
CONTRE-INDICATIONS
Ce médicament ne doit jamais être utilisé en cas :
· d'allergie aux antibiotiques du groupe des céphalosporines.
INTERACTIONS
Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR :
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées : il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
Examens paracliniques
· Une positivation du test de Coombs a été obtenue en cours de traitement par des céphalosporines. Ceci pourrait également survenir chez les sujets traités par la céfazoline.
· Il peut se produire une réaction faussement positive lors de la recherche du glucose dans les urines avec des substances réductrices, mais non lorsqu'on utilise des méthodes spécifiques à la glucose oxydase.
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT
Grossesse
Ce médicament ne sera utilisé pendant la grossesse que sur les conseils de votre médecin.
Si vous découvrez que vous êtes enceinte pendant le traitement, consultez votre médecin car lui seul peut juger de la nécessité de le poursuivre.
Allaitement
L'allaitement est possible en cas d'administration de ce médicament.
Si le nouveau-né présente des troubles tels que diarrhée, allergie, éruption cutanée, avertissez votre médecin qui vous conseillera sur la conduite à tenir car ces effets sur votre enfant sont peut-être dus au médicament.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Ce médicament peut avoir une influence importante sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines notamment du fait de la survenue possible d’encéphalopathie
EFFETS INDÉSIRABLES
· Manifestations allergiques (éruptions cutanées, urticaire, fièvre), choc anaphylactique (réaction allergique grave qui peut entrainer des difficultés à respirer).
· Manifestations digestives : diarrhée, nausées, perte d'appétit, vomissements, candidose buccale.
· Manifestations hématologiques : quantité excessive ou insuffisante de certains éléments du sang, apparition inhabituelle de bleus et saignements inhabituels.
· Anomalies transitoires de la fonction du foie.
· Toxicité rénale surtout lors d'associations à d'autres médicaments tels que les aminosides et les diurétiques puissants.
· Quelques cas d'entérocolite pseudo-membraneuse (maladie chronique du gros intestin caractérisée par l'expulsion de fausses membranes ou de glaires, une diarrhée et des douleurs de l'abdomen) ont été rapportés.
· Douleur au point d'injection intramusculaire.
· Inflammation au point d'injection.
· Troubles neurologiques graves appelés encéphalopathies de type confusion, des troubles de la conscience, une crise convulsive ou encore des mouvements anormaux en particulier en cas de fortes posologies ou de dysfonctionnement des reins
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